Argument sur la destruction
Le théâtre des guerres et leur cortège de dévastations ont projeté dans la conscience collective une hypostase de la destruction immédiatement associée à la volonté de rebâtir, quelle que soit l’ampleur des dommages. Il n’est, en fin de compte, que l’autolyse, figure canonique de la destruction, qui paraisse résolument péremptoire, encore que la rémanence du souvenir, à l’instar des ruines, installe la certitude que la chose disparue n’est jamais tout à fait morte tant qu’elle survit à l’abandon et à l’oubli.
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