O pojmovima »Epir« i »Ilirija« u poznorepublikansko doba
About Terms “Epire” and “Illyrie” in Late-Republican Period

Summary/Abstract: L’IUyrie méridionale, entre les Monts Cérauniens et Lissos sur le littoral, et le lac de Lychnidos, à l’intérieur, a été séparée sous Dioclétien de la province de Macédoine dont elle faisait partie, et organisée en une province à part sous le nom de Nova Epirus. La dénomination Nova Epirus Dalmatorum (attestée dans une inscription du milieu du IVe s.), dans laquelle l’attribut Dalmatorum est l’équivalent d’Illyriorum, montre, entre autres, que le caractère illyrien de sa population n’avait pas changé entre temps. L’explication du fait étrange qu’un pays Illyrien ait été appelé »Épire« est à chercher dans l’emploi que firent les Romains des termes Epirus et Illyricum à l’époque de leur pénétration dans la péninsule balkanique. Tite-Live nous en a conservé les plus anciens témoignages (voir les notes 19—20 et 25—26). On désignait sous le nom d’Épire le littoral sur leüuel débarquaient les armées romaines venant de Brindes, aussi bien le littoral épirote (au sens prope du nom), que celui de lTllyrie (Oricum, Apollonie, Dyrrachium). Parallèlement, à la suite des deux premières guerres illyriennes, le nom d’Illyricum se rattacha à la région centrale du royaume illyrien, aux pays situés au nord de Lissos. Pour l’époque des guerres entre César et Pompée, plusieurs passages d'Appien et de César nous confirment le même emploi du terme el’Épire (notes 35—37). lllyricum désigne alors le littoral adriatique qui a été organisé en province vraisemblablement à l'époque de César (notes 39—45). Il se peut que la côte méridionale ait été annexée à cette province pendant un court laps de temps après la mort de César (guerre entre Gains Antonius, Vatinius et Brutus, cf. Cie. Phil . XI, 26), mais le pacte de Blindes, en 39, sépara définitivement Flllyrie méridionale de celle du Nord. Sous le règne d'Auguste, on trouve chez Strabon des traces de l'emploi du terme d’Épire pour désigner la partie méridionale de la côte illyrienne (note 59). La mention de »Flllyrie confinant à l'Épîre« dans la liste des provinces (Sir. XVII, c. 840), témoigne de la confusion que pouvait provoquer cet emploi romain chez un géographe qui puisait la plupart de ses informations dans les oeuvres d’auteurs anciens, Les ’H7tetpwxtK'à ëBvrj faisant partie de la province de Macédoine, dans le même passage, se rapportent aussi à l’Illyrie méridionale. Le transfert du nom d'Épire (avec une signification purement géographique) à la zone côtière de Flllyrie méridionale s’explique patdeux faits: 1° Le mot rjjreipoç avait gardé chez les Grecs de FItalie du Sud son, -sens original de »continent« (dans Liv. XXIII, 33, 12, cf. ci-haut note 61, où il est question des bases romaines en IlJyrie, le mot contiriens en est la traduction littérale). 2° La principale voie de communication entre Rome et la Grèce passait dans les premiers temps à travers l'Épire (étant donné que la Macédoine tenait une bonne partie de Flllyrie méridionale, où sera construite plus tard la via Egnatia) , cf. note 62. Même lorsqu'on, débarquait à Apollonie, la route qui longeait le cours de l’Aoos et passait par l’Épire représentait la voie de communication la plus pratique avec la Grèce.

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