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Din nou despre cupele moldovenești de argint. Cu prilejul unei descoperiri
Once again on the Moldavian silver cups. Some thoughts on a discovery

Author(s): Maria Magdalena Székely
Subject(s): History, Archaeology, Cultural history, Economic history, Local History / Microhistory, Middle Ages, 15th Century
Published by: Institutul de Istorie Nicolae Iorga
Keywords: «Victoria and Albert Museum» de Londres; gobelet; argenterie; le grand maréchal Dumitraşco Şoldan; objet de prestige;

Summary/Abstract: Grâce à un heureux concours de circonstances, l’auteur a eu la chance detrouver, dans les collections du «Victoria and Albert Museum» de Londres, un gobelet en argent (Silver, Room 69, The Whiteley Galleries, case 9, no 144-1865). Son inscription slave atteste qu’il a été commandé par Dumitraşco Şoldan, le grand maréchal (dvornik) du Haut-Pays, et son épouse Safta, le 8 août 7144 (1636). Le commanditaire est un boyard moldave bien connu; ses origines,son mariage, sa postérité et ses liens de parenté ont déjà fait l’objet des recherches minutieuses. Apparenté par sang ou par alliance aux anciens princes de Moldavie, mais aussi à des princes plus récents, tels que les Movilă ou Vasile Lupu, Dumitraşco Şoldan faisait ainsi partie du cercle du pouvoir non seulement par sa qualité de grand dignitaire. C’était un statut dont il était conscient et qu’il était obligé d’affirmer par quelques symboles et gestes qui puissent permettre sa reconnaissance; parmi ceux-ci – la vocation de fondateur (ktitor) et son standard de vie sociale. Il est fort possible que le gobelet du maréchal ait été un objet de prestige, de la catégorie des signes extérieurs qui attestent la position sociale, le pouvoir et la réputation du possesseur. Partout en Europe, la vaisselle précieuse était liée à la vie officielle de la cour et à sa représentation. Elle avait non seulement des fonctions pratiques, mais aussi symboliques. Étalée, elle témoignait de «la richesse, la puissance et le goût» du propriétaire (Eva Helfenstein). Dans un tel cas, on comprend pourquoi l’inscription du gobelet de Dumitraşco Şoldan ne fait aucune référence à sa destination. Le nom du commanditaire était important et suffisant, car c’était lui qui établissait le lien entre l’objet et la personne, en préservant au fil du temps la mémoire de celle-ci. En même temps, il n’est pas impossible que le noble moldave ait commandé deux gobelets identiques, pour disposer d’une paire utilisable comme présent. D’une part, il y a des preuves que de tels vases faisaient souvent partie de la dot des jeunes filles, non seulement en Moldavie, mais également en Valachie; leur nombre varie en fonction du pouvoir économique et du statut social des parents. D’autre part, il y avait aussi la coutume d’offrir des gobelets à l’occasion des mariages ou des baptêmes.

  • Issue Year: XXXVII/2019
  • Issue No: XXXVII
  • Page Range: 19-39
  • Page Count: 21
  • Language: Romanian, French