Autohtoni elementi u urbanizmu antičkih gradova našeg primorja
Native Elements in the Urban Planning of the Ancient Cities of the Yugoslav Coast

Summary/Abstract: Une étude approfondie des phénomènes épichoriques dans la culture provinciale antique de la région illyrienne a fourni d’importants résultats dans les travaux des archéologues yougoslaves. Cette courte étude est une contribution aux efforts de ces derniers. Elle se propose — et c ’est la première tentative de ce genre — de déterminer l’influence des traditions pré-romaines sur rurbanisation de certains centres illvriens du littoral yougoslave. L’un des problèmes à étudier en particulier est celui de l’emplacement de la dominante de la ville, c’est-à-dire de son centre cultuel et administratif. En tant que tel, il existait déjà à l’époque pré-romaine dans différents types des agglomérations. En examinant son importance et son rôle dans les communautés et agglomérations primitives (dont certaines possedeient à l’époque pré-romaine certains éléments urbaines et en soulignant la tendance de la population autochtone à résister à ce qui était étranger et à revêtir sa propre tradition de formes étrangères imposées, on a constaté la possibilité de rechercher dans l’urbanisme les éléments dus à la tradition autochtone. Le territoire étudié (Istrie et Dalmatie) de même que les pays voisins (Emilie, Etrurie en Italie, Grèce) présente des dominantes situées obligatoirement à la périphérie des localités préhistoriques. L’urbanisation plus intense correspondant à l’arrivée des Romains dans ces régions impose des schémas détaillés, propres à l’urbanisme romain. Les agglomerations antiques étudiées dans ce travail (Parentium, Jader, Aenona, Assena) confirment l’hipothèse selon laquelle la tradition autochtone aurait considérablement influencé le choix de l’emplacement de la dominante des agglomerations lors même pendant l’application du schéma abstrait romain. Tous les dominantes, comme le montrent les dessins ci-joints, étaient situés à la périphérie, comme c’était le cas à l’époque pré-romaine. Les recherches effectuées à Zadar prouvent que la Capitole de la ville dressait à l’emplacement de la dominante (sanctuaire) de Zadar preromaine. Par conséquent ces agglomérations s’écartent distinctement de la théorie et de la pratique urbaniste romaine, d’après lesquelles cette dominante se trouve dans le centre de l’agglomération, dans la croisement des voies de comunication principales de ville (cordo et decumanus maximus). Ce n’est pas, bien entendu, un phénomène proprement illyrien, mais il n’est pas romain non plus, et puisqu’on le retrouve sur le territoire illyrien il faut l’attribuer au maintien des conceptions et de l’usage autochtones. Ce phénomène n’est pas uniquement propre aux agglomerations jouissant du statut d’un municipe (telles Aenona, Asseria et Parentium jusqu’au règne du roi Tibérius) mais aussi aux colonies (Jader, Pola) fondées par des vétérans retirés et où cette particularité caractérisait l’organisation non seulement de l’„ager“, mais aussi du territoire restreint où les colons s’étaient installés.

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