The Tale of the Pângǎraţi Monastery and the Ideal Founder in Fifteenth and Sixteenth Century Moldavia Cover Image
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Cuvântul pentru zidirea Sfintei Mănăstiri Pângăraţi şi figura ctitorului ideal în Moldova secolelor XV–XVI
The Tale of the Pângǎraţi Monastery and the Ideal Founder in Fifteenth and Sixteenth Century Moldavia

Author(s): Maria Magdalena Székely
Subject(s): History
Published by: Institutul de Istorie Nicolae Iorga
Keywords: ktitor; saintes reliques; saints; visions; monastère de Pângăraţi

Summary/Abstract: Selon le modèle offert par les recherches de l’historien français Dominique Iogna-Prat, l’auteur essaie d’esquisser les traits du ktitor idéal, d’identifier les raisons des actes de fondation, de reconstituer les gestes de dévotion et les pratiques religieuses telles qu’elles en ressortent d’un texte élaboré en Moldavie, vers 1570–1572: Le Dit du monastère de Pângăraţi. La source étudiée appartient à un genre littéraire qui en l’Occident latin était nommé „panégyrique de monument”. Rédigé avec l’intention manifeste de ne pas laisser tomber dans l’oubli la remarquable figure d’un ermite exemplaire – gérôn Amfilohie –, ni les évènements exceptionnels qui ont déterminé l’édification du monastère princier de Pângăraţi, Le Dit devait être lu devant la communauté, tel qu’il en résulte du mot „Blagosloveşte !” (= „Bénis !”), qui précède la lecture. Dans l’élaboration de ce document, l’auteur, le hiéromoine Anastase, s’est servi de plusieurs sources, dont la plus importante était la source orale – c’est-à-dire les informations fournies directement par gérôn Amfilohie, témoin des faits relatés – à laquelle se sont ajoutées des sources écrites, comme 141 V., pentru comparaţie, situaţia din Imperiul Bizantin, temeinic analizată de Andrei Timotin, op. cit., p. 90–97. 298 Maria Magdalena Székely l’inscription votive de l’église, l’obituaire des fondateurs et les actes princiers de donation. On obtenait la qualité de ktitores en édifiant une église ou en la dotant de différentes manières. A la base de ces actions se trouvait la piété et leur but était de faire mémoire à ceux qui les avaient accomplies et de contribuer au salut de leurs âmes. Dans le cas d’un prince, qui devait prendre soin non seulement de son propre salut, mais aussi du salut des sujets que Dieu lui avait confiés, les gestes fondateurs étaient plus complexes et plus significatifs. Dans cette catégorie s’inscrivaient aussi la translation ou la vénération des saintes reliques, ou/et l’officialisation du culte d’un saint, gestes qui contribuaient à sacraliser le territoire et à tracer une géographie sacrée, permettant au souverain d’apparaître comme bénéficiaire de la protection et de la bénédiction divine. De même, poursuivre l’acte fondateur de ses prédécesseurs et respecter le statut de la ktitoria, cela faisait partie des devoirs qui revenaient à un prince-ktitor. Si, en plus, celui-ci recevait des messages portant des requêtes ou des commandements divins, le geste fondateur dépassait le stade des obligations individuelles ou institutionnelles et acquérait des fondements surnaturels. La volonté de Dieu se joignant à celle du prince – preuve de l’alliance entre les deux puissances – conférait à la ktitoria un plus de prestige et de valeur. Enfin, la rencontre avec l’ermite, l’homme de Dieu, était de nature à confirmer, aux yeux de tous, la justesse de l’interprétation du message divin, transmis de manière miraculeuse au ktitor, et de conférer du poids et

  • Issue Year: 2013
  • Issue No: XXXI
  • Page Range: 275-299
  • Page Count: 24
  • Language: Romanian