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Începuturi genealogice
Genealogical Beginnings

Author(s): Ştefan S. Gorovei
Subject(s): History, Local History / Microhistory, Social history, Middle Ages
Published by: Institutul de Istorie Nicolae Iorga
Keywords: généalogies; boyards; Moldavie; Albotă; Gănescul; Roto(m)pan;

Summary/Abstract: Établir les débuts généalogiques des familles nobles de Moldavie s’avère presque toujours une mission difficile et compliquée, à cause de certaines réalités spécifiques à l’histoire médiévale des Roumains. L’absence ou l’usage inconséquent des patronymes, les homonymies, les erreurs chronologiques, les indications imprécises ou confuses des parentés, la documentation limitée à quelques documents concernant les domaines des boyards et l’absence de toute autre source capable de fournir des informations généalogiques (ou de les vérifier) obligent le chercheur de suivre des chemins qui peuvent sembler étranges ou inattendus. Dans le texte ci-dessus, l’auteur a rassemblé trois études de cas, qui constituent de vrais défis méthodologiques. La partie la plus ancienne des généalogies de ces trois familles peut être envisagée seulement suivant un repère infaillible, qui peut conduire sans faute à des conclusions solides: la possession continue des propriétés terriennes. De la sorte, la famille Albotă (les ancêtres des Flondor), dont la généalogie non interrompue débute au premier quart du XVIe siècle (1520), gagne environ un siècle et demi: un premier Albotă, vivant dans la seconde moitié du XIVe siècle, fut le fondateur d’un village nommé Alboteşti (dans le département de Bacău), dont la possession était réclamée en 1639 par des descendants bien éloignés. La situation est presque identique dans le troisième cas: un seigneur vivant au XIVe, dont on connait le nom (Neagoe Gănescul), fut le fondateur du village Găneşti (aujourd’hui dans le département de Iaşi), mais on ne peut pas prouver chartes en main la continuité généalogique jusqu’aux premiers boyards Gănescul, attestés dans le premier quart du XVIe siècle (1517). Cette descendance est pourtant incontestable, témoignée par la transmission du patronyme et la possession du domaine, et confirmée par la présence du document qui mentionne Neagoe Gănescul du XIVe siècle dans les archives des Gănescul du XVIe siècle.Les boyards Rotompan (le second cas) sont les descendants du seigneur Stanislas Rotompan, membre du Conseil princier entre 1387 et 1413; parfois, il partage cette qualité avec ses fils, dont les noms restent inconnus. La continuité généalogique – en dépit de l’absence des informations directes – est prouvée par la possession du village fondé par Stanislas Rotompan, Rotompăneşti (aujourd’hui, Rotopăneşti, dans le département de Suceava) jusqu’au XVIIIe siècle. D’autre part, les noms de ses descendants des XVe et XVIe siècles ont été retrouvés en fouillant l’histoire d’autres possessions de la famille Rotompan (devenue, plus tard, Rotopan). Il est à remarquer que dans tous les trois cas le fondateur de la famille fut aussi le fondateur du village qui emprunta son nom, mis au pluriel, pour signaler que le domaine appartenait à ses descendants: Albotă → Alboteşti; Gănescul → Găneşti; Rotompan → Roto(m)păneşti. Une conclusion s’impose: pour mieux connaître les débuts généalogiques des familles nobles de Moldavie, le chercheur doit se tenir au plus près des documents et du terrain (les possessions des porteurs des patronymes).

  • Issue Year: XXXVI/2018
  • Issue No: XXXVI
  • Page Range: 59-100
  • Page Count: 42
  • Language: Romanian