Composite Verbal Phrases in Romany Cover Image

Kompozitne verbalne lokucije u romskom
Composite Verbal Phrases in Romany

Author(s): Rade Uhlik
Subject(s): Syntax, Lexis, Semantics, Sociolinguistics, Philology
Published by: Akademija Nauka i Umjetnosti Bosne i Hercegovine
Keywords: Romany language; verbal phrases; words; meaning;

Summary/Abstract: Il existe dans la langue romani des verbes auxiliaires permettant de former des locutions verbales constantes. Les principaux sont éerav (je fais), thovav (je mets), dav (je donne), lav (je prends), xav (je mange), marav (je bats), pekav (j’allume), diav (je vais) et dikhav (je regarde). — Ćerav bući (je travaille), littéralement: je fais travail. Cer buéi! (travaille!). Ćer-ta bući! Mais, travaille!. Ćerav mande bući! Je fais mon travail. Ce mande est un datif éthique d’origine balkanique. Il n’a pas un caractère de régime définie. Ćerindo gaja, vov saha éerditto jodi. (Agissant ici, il était perdu). Ici ćerdindo est un participe présent, et ćerdino un participe passé. — Goj kandini hi khandini. (Cette servante est paresseuse), littéralement: puante. Kandav j'écoute, j ’obéis), khandav (je paresse, je sens mauvais). — Thovav (thav) jag, j'allume le feu. L’objet jag n’a pas d’article, car il est pris dans un sens partitif. — Phabar lačhi jag te e čhavore taton. (Allume un bon feu pour que les enfants se chauffent). Chavo est un enfant romani, celui qui n’est pas romani est raklo. —- Motho! veut dire: Dis! Cela vient de muj thovl (Mets la bouche!). Au contraire: Thov muj! peut signifier: Crie! — Thov kan! ou thov kaneste! signifie: Ecoute! Te thas amende sfatol (Parlons un peu!) — Le verbe dikhav a deux sens différents, je regarde et je vois. Vov dikhel, a ni dikhel. (Il regarde, et ne voit pas). Chez certains Gurbets (bohémiens nomades), il n'y a pas de préfixes verbaux. Autrement, les autres Romanis se servent des suffixes serbo-croates, et ils ne sont pas toujours clairs. Izdikhav signifie je semble et j’examine. Voj dikhleh suno šukar. Ce qui veut dire: Elle a joliment rêvé. Voj đikhlah šukar suno. (Elle a eu un beau rêve). Dans le premier cas šukar est un adverbe, dans le second un adjectif. Le mot šukar (beau) a la même forme pour les deux genres et les deux nombres. — Pekav signifie j'allume (litt.: je cuis), semblablement au verbe čalavav et malavav. — Pekav vorba (j'enflamme la parole). C'est une nuance emphatique du verbe dav vorba (je parle). Pekav pe mande trušul (je me signe). Von pekle éiri vorba. (Ils se mirent à parler vivement de toi). Littéralement: Ils ont enflammé ta parole. — Le verbe marav a le sens principal de je bats, à côté d’autres, plus nombreux, qui sont figuratifs. En argot, on trouve la forme: marisem. — Le verbe dav, outre le sens principal de je donne, a aussi celui de je bats (je frappe). Pourtant les verbes marav et dav ne sont pas complètement indentiques. Marav muj signifie je me moque, et dav muj j’appelle. Dans le parler romani le plus ancien en Yougoslavie, le gopte le verbe marav a une forme de locatif: Ov mari mande. (Il me frappe). Dadumutara marde pehće phare astale. (Ils ont depuis longtemps gagnà de gros sous). Le mot composé marav lil signifie j’écris, littéralement: je bats le papier! Originairement chez les nomades: Ćhuvav (čhav) signifie je mets, j’enfonce, etc. Čhuvav xoxavdi (je trompe), litt.: je place une tromperie. L'objet vient du verbe xoxavav (je mens, je trompe). La forme réfléchie de čhuvav est čhutivav ou čhutinajvav. Čhutinaiji daramni marimata. (Un combat terrible s’est engagé). Čhuvav sama, kana nakhav. (Je fais attention quand je traverse). — Nakhav signifie 1.) Je passe, 2.) Passe! 3.) Avance, viens! — Xav: Ce verbe apparaît souvent dans les dialectes balkaniques dans les locutions composées. Les sens sont généralement négatifs: E čhej xalah lehéi godi. (La jeune fille lui a ôté l’esprit). Xav xoli (je me ronge), litt.: Je mange la bile. Voj xalah amaro muj. (Elle nous a souillé la face (déshonorés). Voj xalah ladzavipe. (Elle s’est couverte de honte). Xalah o ruv e dioreh, khanikahće khanci? (Le loup a dévoré lâ'ne, ça ne fait rien). Khanči a deux significations contraires: quelque chose et rien, et khonik, quelqu’un et personne. — Čalavav. Čalade biašundi čingar. (Ils ont fait un vacarme inouï. Čalavav o thav (Je téléphone), litt.: je secoue le fil. Čalavav rime, et par le sens correspond souvent avec le verbe malavav et xalavav. O paćardo dijah mrtik o ćilo thaj phabardah an leh. (Le gendarme a attrapé le pieu et l'en a frappé). — Un nombre important de locutions verbales se forment à l’aide de prépositions dont certaines apparaissent à un ablatif fossile. Me dav ma anglal. (Je réponds). L’adverbe durai (de loin) provient de l'adverbe des adverbes dur (loin), andral (de l’intérieur) de andre (à l’intérieur). Ćheral signifie de la maison, ciknoràl (depuis l’enfance), de cikno (petit). Damismerala (depuis midi), du grec moderne mismeri (midi). Vov lijah amen palal. (Il nous a chassés de par derrière). E čalji bali čhuđijah mujal e balaj. (la truie rassasiée a renversé l’auge). Avilem dromal. (Je suis rentré de voyage). Les locutions verbales composées de deux membres se rapportent souvent, dans la langue romani, aux parties du corps et à leurs fonction. Vov del jakh pe la. (Il jette l’oeil sur elle). Thav kan. (Je prête l’oreille). Vazdav signifie je lève. On dirait que ce mot composé est fait de deux mots: Vas (main) et dav (je donne). Vazdav e bul (Je fais la révérence). Littéralement: Je lève le postérieur.

  • Issue Year: 1977
  • Issue No: 15
  • Page Range: 309-343
  • Page Count: 35
  • Language: Bosnian