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O jednom tipu »ilirskog« nadgrobnog spomenika
About a Type of Illyrian Tombstone

Author(s): Duje Rendić-Miočević
Subject(s): Archaeology, Customs / Folklore, Ethnohistory, Ancient World
Published by: Akademija Nauka i Umjetnosti Bosne i Hercegovine
Keywords: Funeral customs; tombstone; Illyrians; archaeology;inscriptions;

Summary/Abstract: La présence de ce type de monument n'a été jusqu’ à présent constatée qu’à Boka Kotorska (Risan, environs de Tivat) et à Budva, et également — mais avec une typologie légèrement différente — à Dyrrhachium et à Apollonie. Tenant compte de se fait, l’auteur avait déjà auparavant défini ce monument (se basant avant tout sur le répertoire de monuments dans la partie yougoslave de l'ancienne Illyrie) — tout préliminairement— comme »cippe sud-illyricn«, le rattachant à la série déjà men donnée de monuments funéraires caractéristiques du territoire illyrien. La différence essentielle entre les types de ce même monument se trouvant d’un côté en territoire yougoslave, de l'autre en territoire albanais, consiste dans le fait que dans les premiers le titulus se trouve toujours sur la partie inférieure du monument, sur sa »base«, et dans les autres sur la partie supérieure qui, différant en cela des premiers — n’a jamais la forme d’un cône régulier. Ce cippe »sud-illyrien« présente cependant dos analogies avec des monuments existant dans des terri to rires plus ou moins éloignés de l’ancienne Illyrie. Entre autres — ce fait a été antérieurement constaté — sur le territoire hispanique (Cartagena) et en Italie même (Latium: »sepulchrum trium Horatiorum«); on peut maintenant ajouter de nombreux exemples fournis par l'Italie méridionale — Salente (Apulie), l’Etrurie (monuments de Museo Civico, Viterbo, de provenance inconnue), et la lointaine Syrie (Sidon). Ce cippe funéraire présente enfin des analogies avec certains monuments de caractère différent-— bornes milliaires, bornes frontières, etc. (en particulier dans la région de Latium) — ce qui confirme une fois de plus le fait que cette forme ou ce type de monument antique, pas plus que la stèle, le cippe, l'autel (ara), etc. n’appartiennent pas exclusivement à une catégorie de monuments uniquement funéraires. Eu égard au grand nombre de ces cippes, sur des territoires si étendus, on peut se demander si le nom de cippe »illyrien« ou »sud- -illyrien« que nous lui avons donné dans nos régions, jadis illyriennes — est bien justifié. Dans la présente étude l'auteur analyse toutes les caractéristiques de types, les ressemblances et les différences entre ces cippes composés de deux parties, tant dans des régions restreintes déterminées, auxquelles ils apportent une caractéristique particulière, que dans tous les territoires où ils apparaissent. L’auteur a élaboré la typologie de ce monument en prenant comme élément le plus important de celui-ci, l’endroit où le titulus figure sur le cippe. Cette caractéristique essentielle permet de diviser tous ces cippes en trois groupes: Le premier comprend ceux sur lesquels le titulus figure sur la partie supérieure, la »colonnette«; le deuxième, ceux où le titulus figure à la partie inférieure (la »base«), et le troisième — qui ne saurait d’ailleurs être considéré comme un groupe au véritable sens du terme, puisque nous ne disposons que d’exemples sporadiques — les cippes où le titulus est disposé sur les deux parties du monument, ou bien les cippes qui constituent en fait un type indéterminé, car ils n’ont laissé aucune trace du titulus. Ce schéma, avec tous les types (indiqués en chiffres arabes) et les variantes (indiqués par des minuscules), se trouve sur les figures 2—5. L'auteur insiste particulièrement sur les similitudes évidentes dans la décoration de ces monuments, que nous retrouvons d’une part sur les cippes de l’ancienne Illyrie (Boka Kotorska, Budva, Dyrrhachium), d'autre part sur ceux de la ville syrienne de Sidon (Pl. I: B; PI. I l l : B et C), décoration qui, comme on peut le conclure à l’appui des reliefs figuratifs bien connus de Palmyre (Syrie), possède certainement sa symbolique particulière. Il semble que nous ayons là des figurations aniconiques des défunts, parfois exprimés sur certains monuments antiques đ’une manière anthropomorphique, en forme d'hermès, comme on le voit par exemple à Pompé! (A. Mau, Pompeji in Leben und Kunst, 1908, p. 437, fig. 257), et en territoire illyrien, à Budva (v. fig. 1) et à Dyrrhachium (V. Toçi dans Studia Albanica VI, 1969, n° et fig. 17). Pour reconstituer l’ambiance du cippe en question — avec ses types et ses variantes correspondantes — dans le cercle illyrien adriatique, les cippes de l’Italie méridionale (presqu’île de Salente), qui appartiennent à différents groupes de se monument (inscriptions sur la »base« et sur la partie supérieure!), sont d’une importance parti culière; ils offrent en même temps ime riche typologie, avec certains types et variantes autrement inconnus (»cippo a colonnina troncoconica con tabellina iscritta«, G.C. Susini, Fonti per la storia greca e romana del Salento, 1962, n°. 97); v. PI. II: C et fig. 2: I, 1 d). La datation de ces cippes varie. Ils apparaissent au IIIe siècle avant n.è. c'est-à-dire à l'époque pré romaine, et nous en trouvons encore au II et, semble-t-il, au IIIe siècle de notre ère. Les cippes de Dyrrhachium et d’Apollonie comptent parmi les plus anciens ( IIIe—Ier siècle avant n.e.), époque à laquelle il faut également faire remonter les monuments semblables du territoire étrusque. Les monuments de Sidon, en Syrie, sont moins anciens et remontent, comme ceux du territoire yougoslave (Boka Kotorska, Budva), pour la plupart aux I er et IIe siècles de notre ère. Ces derniers monuments portent tous l'inscription latine (titulus) dans laquelle, ce qui est très caractéristique, ne figurent pas de noms autochtones illyriens. Par contre les cippes des régions illyriennes méridionales (Dyrrhachium), outre le fait qu’ils portent une inscription grecque, présentent tous, san exception, des noms illyriens , soit que tous les noms soient illyriens, soit que dans la formule onomastique bien connue — nom individuel suivi de patronyme — l'un de ces noms soit illyrien et l’autre grec. Cette communauté de noms illyriens et grecs reflète la véritable situation de cette ancienne colonie corcyréenne qui, à cette époque déjà, était pénétrée par l ’élément illyrien voisin, qui avait déjà atteint un status social et des fonctions sociales déterminés dans cette ville (ce dont témoignent les nombreux noms de magistrats d’origine illyrienne figurant sur les pièces de monnaie frappées par cette ville »grecque«). Bien qu'il faille accorder au fait ci-dessus — inscriptions de Dyrrhachium en grec et avec des noms illyriens, et inscriptions de Boka Kotorska et de Budva en latin et sans noms illyriens (les noms sont le plus souvent des noms romains, quelquefois aussi appartenant au répertoire onomastique gréco-oriental) — une explication avant toute chronologique, justifiant dans la plupart des cas la disparition des noms autochtones du répertoire onomastique traditionnel, il faut insister sur l'aspect sociologique de ce phénomène, car ce furent les couches inférieures de la population de la région en question — parmi lesquelles il y avait des Orientaux affranchis — qui adoptèrent ce type non conventionnel de monument funéraire, dans le répertoire autrement très riche de monuments relevant de l’art funéraire romain, et qui devait appartenir auparavant à la population autochtone, comme le montre l’exemple de Dyrrhachium. L'auteur conclut que ce type de cippe, lorsqu'il s’agit du territoire de rillyrie ancienne, et bien qu'il soit connu également hors de cette région, porte à juste titre le nom de cippe »illyrien« ou »sud-illyrien«; or cette qualification doit être prise non dans le sens génétique, mais surtout dans Je sens historico-culturel ainsi que dans le seras chronologique.

  • Issue Year: 1976
  • Issue No: 13
  • Page Range: 285-305
  • Page Count: 26
  • Language: Croatian