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The Aristotelian Reception of the Idea of the Good According to Heidegger and Gadamer
The Aristotelian Reception of the Idea of the Good According to Heidegger and Gadamer

Author(s): Francisco J. Gonzalez
Subject(s): Philosophy, Recent History (1900 till today), Ancient Philosphy, Early Modern Philosophy, Existentialism
Published by: EDITURA POLIROM S.A.
Keywords: Aristotle; idea of the good; Heidegger; Gadamer; philosophy;

Summary/Abstract: Pendant l’été de 1928 Heidegger a offert un séminaire sur le troisième livre de la Physique d’Aristote et donc sur l’explication aristotélicienne de la nature du mouvement (kinêsis). La dernière séance de ce cours, qui eut lieu le 25 juillet, est d’une grande importance parce que c’est à cette occasion que Heidegger va au livre neuf de la Métaphysique pour essayer de comprendre la notion ontologique qui est à la base de l’interprétation aristotélicienne du mouvement: l’energeia. Mais dans les protocoles de ce séminaire qui se trouvent parmi les papiers de Heidegger et qui ont été publiés récemment dans le volume 83 de la Gesamtausgabe, la séance du 25 juillet se trouve absente. Ce fait a conduit l’éditeur à conclure que le séminaire avait pris fin le 23 juillet, sans s’apercevoir donc que la conclusion du séminaire manquait. Il existe heureusement une transcription préservée parmi les papiers de l’étudiante de Heidegger, Helene Weiss, et accessible aujourd’hui dans les archives de l’université de Stanford. Cette transcription montre que la dernière session eut bien lieu le 25 juillet et nous offre la lecture heideggerienne de Métaphysique IX qui ne se trouve pas dans la version de la Gesamtausgabe. C’est dans le contexte de cette lecture que Heidegger fait la déclaration étonnante qui nous concerne ici: «Dans la dernière instance, la Métaphysique Θ revient à Platon; la priorité de l’energeia est fondamentalement la même chose (im Grunde dasselbe) que l’epekeina des Idées. (Donc, pour cette raison aussi la thèse de Jaeger d’une évolution chez Aristote est fausse, parce que la Métaphysique Θ appartient à la période tardive dans laquelle Aristote aurait [selon cette thèse] surmonté le platonisme.)» La première tâche que je me propose ici sera d’expliquer cette déclaration qui suggère une relation très étroite, ou même une identité, entre la notion aristotélicienne de l’energeia comme ayant une priorité vis à vis de la dunamis et la notion platonicienne de l’Idée du Bien comme étant epekeina de l’ousia. Pour cette explication je ferai appel non seulement au contexte du séminaire de 1928, mais aussi aux textes plus tardifs comme les Beiträge et les cours sur Nietzsche dans lesquels Heidegger semble présupposer et développer sa déclaration de 1928. Ma seconde tâche sera de comparer cette thèse heideggérienne à la tentative de Gadamer de surmonter l’opposition traditionnelle entre les ontologies de Platon et d’Aristote en faisant appel à l’idée du bien chez les deux. Cette tentative se trouve dans le texte Die Idee des Guten zwischen Plato und Aristoteles. La comparaison que j’entreprends ici va montrer certaines affinités entre les interprétations de l’Idée du Bien chez Heidegger et Gadamer, mais aussi de profondes différences qui vont déterminer leurs différents projets philosophiques.

  • Issue Year: 2018
  • Issue No: 15-16
  • Page Range: 611-628
  • Page Count: 18
  • Language: English