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Voci de dincolo. Pietrele de la Dragomirna
Voices from Beyond. The Dragomirna Tombstones

Author(s): Ştefan S. Gorovei
Subject(s): History, Local History / Microhistory, Social history, 17th Century, 18th Century
Published by: Institutul de Istorie Nicolae Iorga
Keywords: epigraphy;genealogy;anthroponomy;Moldavia;nobles;saltpetre

Summary/Abstract: L’exonarthex de la grande église du Monastère de Dragomirna abrite cinq dalles funéraires, dont deux ont des inscriptions grecques et une n’a jamais eu d’inscription; les deux autres sont très effacées: elles conservent aujourd’hui seulement des bribes des lettres de leurs inscriptions slaves et de leur décor floral. L’évêque Melchisedec (1823–1892) en 1883 et le professeur Eugen A. Kozak (1857–1933) en 1903 avaient lu et déchiffré les inscriptions, mais sans pouvoir établir l’identité des personnages enterrés là-bas et dont les noms paraissent illisibles. De nos jours encore, on utilise les traductions roumaines établies par N. Iorga (1938) d’après les lectures de Kozak.Heureusement, ces deux inscriptions slaves ont été lues, déchiffrées et traduites vers 1883–1887 par un savant roumain très passionné et très dévoué aux recherches épigraphiques: Nicolas Beldiceanu (1844–1896). Ses décalques, ainsi que ses copies, transcriptions et traductions ont été copieusement utilisés par N. Iorga pour le premier volume de ses Inscriptions des églises de Roumanie (Bucarest, 1905). Mais un cahier est resté inaperçu parmi les milliers de manuscrits de la Bibliothèque de l’Académie Roumaine, où il fut déposé en 1912 par D. A. Sturdza. Dans ce cahier, l’auteur a retrouvé les deux inscriptions de Dragomirna, transcrites d’une manière impeccable, presque photographique, ainsi que leurs traductions.Grâce aux dessins de Beldiceanu, on est arrivé à connaître les noms des personnages enterrés à Dragomirna. Il s’agit de deux membres de la famille des boyards Drăguşescu, dont un est fréquemment mentionné dans les documents de l’époque: Dumitraşco († 1709/1710). Il est le commanditaire d’une de ces deux dalles funéraires, destinée à recouvrir la tombe de son père, Serghie, mort le 4 juillet 1680. Mais, selon les documents, le père de Dumitraşco s’appelait ProdanDrăguşescu ! C’est un faux dilemme: il faut accepter que le personnage eût porté en effet le nom Serghie (St. Serge), mais il était connu avec le surnom Prodan (ce qui signifie «vendu»). C’est lui qui a commandé l’autre dalle funéraire, destinée à recouvrir la tombe d’un certain Savin (peut-être un autre fils), mort le 27 janvier 1673 ou 1674. Ces noms ont été inscrits dans les anciens obituaires du monastère. À partir de ces informations, l’auteur se propose de reconstituer la généalogie de cette famille de boyards du Nord de la Moldavie historique. La dernière partie de l’article concerne un personnage connu sous le nom de Silitrarul – le salpêtrier. Apparenté aux boyards Drăguşescu, descendant lui-même de la vieille aristocratie du pays, il a dû être une sorte d’entrepreneur qui surveillait la production et l’export du salpêtre, ce qui lui a valu son surnom.

  • Issue Year: 2015
  • Issue No: XXXIII
  • Page Range: 287-318
  • Page Count: 32
  • Language: Romanian