Les études sur Buzuku aux années ’50 du XXe siècle
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Summary/Abstract: Cette communication sera à la fois un hommage adressé à ceux qui, l’étude du premier livre en albanais, l’ont placée au niveau de la science authentique, depuis Kazazi jusqu’aux jours présents. La buzukologie a posé des questions multiples, dont : comment le premier livre albanais n’a-t-il été conservé qu’en un seul exemplaire abîmé ? D’aucuns ont expliqué cette perte par l’occupation ottomane, défavorable à la culture et à la langue albanaise ; d’autres sont allés plus loin. D’autres encore ont supposé qu’il aurait pu être interdit, à cause des tensions Réforme/Contre-réforme. En détaillant les lacunes du texte, E. Çabej est allé jusqu’au point à soutenir la supposition de J. Tomić que la censure de Rome aurait empêché la diffusion du livre pour des raisons religieuses et par peur de propager des sentiments nationaux parmi les Albanais. S. Riza cependant, en donnant du poids aux lacunes de Buzuku dans la traduction des questions essentielles de la théologie en rapport avec l’original en latin, déclarait qu’on ne pouvait pas du tout penser « que la Curie de Rome se fût contentée de l’interdiction formelle du livre de Buzuku, c’est-à-dire, de son insertion dans l’index. Au contraire, dans de telles circonstances il est plus que possible que la Curie de Rome ait organisé dès le début l’élimination physique de tous les exemplaires de l’ouvrage de Buzuku dont elle avait pu se procurer … ». « Autrement, l’on ne pourrait jamais expliquer suffisamment le fait que la Bibliothèque du Vatican n’a eu conservé le livre de Buzuku qu’en un seul exemplaire terriblement malmené et par conséquent, retiré des mains du dernier possesseur privé, qui sait combien de temps après sa parution ». Dans l’Index Librorum Prohibitorum, le livre ne figure pas. La question demeure ouverte, en dépit des diverses tentatives de lui donner une réponse circonstancielle et souhaitée.

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