Tratatul de la Trianon și acțiunea Ungariei revizioniste în perioada interbelică
Le traité de Trianon et l’action de l’Hongrie révisionniste dans la pèriode entre les deux Guerres mondiales

Summary/Abstract: Le révisionnisme hongrois s’est manifesté contre l’État roumain exerçant une pression constante sur le plan propagandiste et diplomatique. À celui-ci s’ajoute le révisionnisme soviétique et bulgare. À la Conférence de paix de Paris, la Hongrie a envoyé une importante délégation pour tenter de bloquer l’unification de la Transylvanie avec la Roumanie, décidée le 1er décembre 1918 à Alba Iulia.Comme toutes les tentatives visant à motiver la reconstruction de la Hongrie millénaire échouèrent, le 4 juin 1920, la délégation du Royaume hongrois signa au Palais de Trianon le Traité de paix avec les puissances alliées et associées, qui établissait les nouvelles frontières de la Hongrie, devenue un État national avec une population majoritairement hongroise.La révision était désespérément souhaitée par toutes les classes politiques et sociales hongroises, des communistes à l’extrême droite, et pour sa diffusion, toutes les voies possibles, gouvernementales ou non, étaient utilisées. Le travail des gouvernements hongrois de l’entre-deux-guerres était caractérisé par une nette tendance à mettre en œuvre une politique révisionniste. La réaction de la nation hongroise contre le traité de paix a fait possible l’apparition de nombreuses sociétés et organisations, qui s’étaient proposé d’agir dans différents domaines, avec des moyens et des objectifs différents.En règle générale, nous pouvons diviser en deux catégories les associations irrédentistes créées en Hongrie. Certains visaient à propager ou à soutenir la propagande révisionniste dans le pays ou à l’étranger, d'autres ont eu comme but l’éducation militaire déguisée de la jeunesse hongroise.L’année 1927 marque une nouvelle étape du révisionnisme hongrois. La Commission Internationale de Contrôle Militaire a quitté la Hongrie le 31 mars 1927 suite à l’expiration de la période de surveillance conformément au traité de paix. Immédiatement il y a eu un remaniement gouvernemental, l’un des dirigeants des organisations irrédentistes, le général Gombos Gyula, étant nommé ministre de la Guerre.Si les sociétés secrètes représentaient la direction du mouvement révisionniste et irrédentiste, les organisations militaires, les organisations paramilitaires, les associations patriotiques et publiques pourraient être considérées comme des organes d’exécution du mouvement irrédentiste.La Hongrie révisionniste avait des liens étroits avec le Parti Hongrois de Roumanie créé en 1922. La simple lecture du programme du parti, présenté lors de sa création, justifie l’affirmation selon laquelle ce parti aurait promu une politique nationaliste-chauviniste de ségrégation entre la minorité hongroise et la population roumaine majoritaire.Pour justifier cette campagne acharnée contre les traités de paix, la Hongrie révisionniste a appelé les scientifiques à rechercher les motivations et les arguments afin de servir leurs objectifs révisionnistes.Des spécialistes en droit international, historiens, géographes, économistes, linguistes, ethnographes, politologues de Roumanie et des États de la Petite Entente, ainsi que des personnalités scientifiques, culturelles et politiques de l’Europe, ont répondu à ces soi-disant arguments, en saisissant le caractère de contrefaçon des arguments révisionnistes.

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