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Istorie culturală – istorie familială. Un „cerc literar” de la cumpăna veacurilor XVIII şi XIX
Cultural history – family history. A “literary circle” at the turn of the eighteenth and nineteenth centuries

Author(s): Ştefan S. Gorovei
Subject(s): History, Cultural history, History of ideas, 18th Century, 19th Century
Published by: Editura Universităţii »Alexandru Ioan Cuza« din Iaşi
Keywords: traductions; Louis d’Ussieux/Dussieux; Pietro Metastasio; Gli scherzi geniali; Moldavie; boyards lettrés; Constantin Vârnav; Gheorghe Vârnav; T(h)eodor Gorovei;

Summary/Abstract: Un manuscrit daté au début du XIXe siècle, conservé par la Bibliothèque de l’Académie Roumaine (ms. roum. 445), contient les traductions roumaines de deux œuvres de la littérature occidentale: un récit (Raymond et Marianne. Nouvelle portugaise) recueilli dans Le Décaméron français de Louis d’Ussieux/Dussieux (1744–1805) et un drame (Artaserse) de l’abbé Pietro Metastasio (1698–1782), dont le traducteur reste inconnu. Par contre, on connaît le traducteur de la „nouvelle portugaise” – l’écrivain Alexandru Beldiman (1760–1826) – et le copiste du manuscrit, identifié par les auteurs du premier tome du Catalogue des manuscrits roumains (I. Bianu et R. Caracaş) d’après sa signature datée au 1er mars 1822, qui se trouve sur trois pages (une fois en clair et deux fois en monogrammes): le serdar Ioan Gorovei. Adoptée par N. Iorga dans son Histoire de la littérature roumaine (1901), cette identification fut par la suite acceptée sans conteste par tous les spécialistes du domaine.Pour Arthur Gorovei (1864–1951), le généalogiste et l’historiographe de sa famille, le nom du copiste fut une véritable surprise: c’était le nom de son grand-père, qui, à la même époque, avait rempli la même charge ! Mais parmi les papiers hérités de son antécesseur il n’y avait aucune trace d’activité littéraire. Les informations recueillies au fil des années allaient lui permettre, finalement, de trouver pour ce personnage une autre place dans l’arbre généalogique et de définir ainsi la branche de Iucşeşti (Roman): il identifia ce „Ioan” Gorovei comme beau-fils du boyard Nicolae Vârnav de Iucşeşti. En réalité, le mari de Ilinca (Hélène) Vârnav s’appelait Constantin Gorovei: leur fils, Toader/Toderaşco (Théodore), né vers 1780-1785, fut lui aussi serdar et căminar et trépassa en 1827.L’examen plus attentif des documents, de l’écriture et des signatures, ont conduit l’auteur à la conclusion que le copiste du manuscrit 445 c’est T(h)eodor (et pas l’inexistant Ioan) Gorovei; il est aussi, peut-être, le traducteur (du grec) du drame de Metastasio. Cette rectification permet de placer le copiste dans le contexte culturel de sa famille, car ses deux oncles du côté maternel sont connus eux aussi pour leurs préoccupations littéraires: Constantin Vârnav – pour lequel l’auteur présente quelques détails biographiques – a traduit (toujours par un intermédiaire grec) vers 1782-1784 une partie des Gli scherzi geniali de Giovan Francesco Loredan(o), tandis que son frère Gheorghe Vârnav s’est appliqué à copier la traduction roumaine des Pensées du comte d’Oxenstiern. Ce petit „cercle littéraire” qui travaillait dans le cadre familial des boyards Vârnav doit son apparition et son développement à l’influence exercée par Leon Gheuca (évêque de Roman en 1769–1786, avant de devenir métropolite de Moldavie), patron d’amples programmes culturels et promoteur des idées illuministes.

  • Issue Year: 2019
  • Issue No: 65
  • Page Range: 419-450
  • Page Count: 32
  • Language: Romanian