ROME AT THE TIME OF ROMULUS: THE PATRIARCHAL OR MATRIARCHAL SOCIETY? Cover Image

РИМ ИЗ ДОБА РОМУЛА - ПАТРИЈАРХАЛНИ ИЛИ МАТРИЈАРХАЛНИ?
ROME AT THE TIME OF ROMULUS: THE PATRIARCHAL OR MATRIARCHAL SOCIETY?

Author(s): Mila Jovanović
Subject(s): Law, Constitution, Jurisprudence, History of Law
Published by: Правни факултет Универзитета у Нишу

Summary/Abstract: Le but de ces recherches, sous ce titre-là, est une tentative qui vise à provo¬quer la pensée scientifique sur la mise à l'épreuve des conceptions traditionnelles de la femme dans le cadre du droit romain le plus ancien; conception d'après laquelle la femme est une créature complètement privée de ses droits et subor¬donnée à l'homme. Une telle conception, que nous le voulions ou non, reflète les anciens préjugés, ou, comme le dirait Engels »ces conceptions absurdes«, dans le sens que la femme, au début déjà de la société humaine, était l'esclave de l'homme; conceptions considérées complètement sans fondement.La société romaine de l'époque de Romulus et même plus tard, présente une phase transitoire entre l'époque de la précivilisation et celle de la civilisation chez les Romains. Certaines spécificités dans leur développement politique, économique et familial a permis une plus longue sauvegarde des vestiges d'anciens rapports des gens, c'est-à-dire, des traces de l'ancien traitement de la femme dans la vie familiale et sociale (celui qu'on rencontre chez d'autres peuples d'un développement semblable). Le fait est que la femme, même à l'époque de la promulgation de la Loi des XII tablettes, occupait, dans la vie pratique, familiale et sociale, un rôle important, tout en ayant une position honorable. Pourtant il existe dans la littéra¬ture juridique, une conception toujours en cours, d'après la quelle le plus ancien droit romain privait complètement la femme de ses droits. D'où la conclusion qu'il existe une grande et importante divrgence entre le droit et la vie de cette époque, quand il s'agit du statut de la femme.En somme, une . telle divergence n'existait pas; les lois de cette époque ne privaient pas la femme de ses droits comme on le conçoit aujourd'hui par tradi¬tion. La conclusion sur un tel droit antiféministe, si rigoureusement patriarcal, est basée sur les dispositions des prétendues lois souveraines conformément auxquelles on revient toujours quand on veut interptréter aussi les dispositions de la Loi des XII tablettes. Pourtant, ces »lois souveraines« ne pouvaient exister du temps de Romulus, tout au moins quand il s'agit des dispositions de la loi concernant la femme; il est plutôt question ici d'une compilation non-autentique et douteuse, datant de la fin de la période républicaine. Si nous envisageons la Loi des XII tablettes en dehors de la collection mentionnée et conformément aux circonstances sociales et familiales de cette époque-là, on n'y trouve pas de précises privations des droits de la femme, dont on parie régulièrement.En vue de donner des arguments sur une telle conception, assez: audacieuse en apparence, on a découvert tout un enchaînement de phénomènes sociaux qui, à l'époque de la société précivilisée (qu'on pourrait appeler époque du matriarcat), donnent à la femme un rang social respectable; on a même constaté ces mêmes phénomènes dans l'ancienne société romaine. Ces phénomènes, non seulement ceux du matriarcat dans son sens le plus restreint (comme le sont la parenté et héritage matriarcal) assurent à la femme un rang social favorable, aussi bien dans la soci¬été romaine que dans d'autres sociétés analogues; et leur présence confirme que Rome au temps de Romulus, quand il est question du rang social de la femme, appartient plutôt à l'époque du matriarcat qu'à celle du partriarcat.Parmi les importants phénomènes sociaux, on peut souligner les suivants: l'important rôle économique de la femme dans la société agricole primitive, qui a, pour ainsi dire, une importance publique (comme est le rôle politique de l'homme), qui permet à la femme d'exprimer sa force créatrice. Il faut aussi avoir en vue que les rapports sociaux basés sur la propriété sociale excluaient l'exploitation en gé¬néral, donc celle de la femme, que le rôle politique de l'homme de cette époque consistait à s'occuper des travaux du temps de paix et que tout ça n'amoindrissait pas le rôle et l'importance de la femme. L'auteur met en évidence l'importance des descendants dans les sociétés rurales et celle de la mère dans ces conditions, et certaines croyances qui, dans l'acte de naissance, et dans la femme-même, voient quelque chose de mystérieux et de divin. Finalement, l'auteur souligne aussi l'importance de la parenté de tout ce qui appartient au matriarcat et l'héritage de par la mère, qui assurent également à la femme un rang honorable dans la société. Tout en retrouvant les traces de ces phénomènes dans l'ancienne société romaine, l'auteur constate que celle-ci, selon le statut de la femme, porte les enseignes de l'époque du matriarcat

  • Issue Year: XXVI/1986
  • Issue No: 26
  • Page Range: 163-184
  • Page Count: 22
  • Language: Serbian