MYTHES DES ORIGINES ET HYPOTHÈSE LINGUISTIQUE CHEZ SÁNDOR KŐRÖSI CSOMA
MYTHS OF ORIGINS AND LINGUISTIC HYPOTHESIS OF SÁNDOR KŐRÖSI CSOMA

Summary/Abstract: L’époque où vécut ce linguiste-voyageur, devenu, un peu malgré lui, l’un des fondateurs des études tibétaines, est celle de la Sainte-Alliance, des « traités de 1815 » qui - pour citer la dernière Histoire de l’Europe - « symbolisent la réaction autoritaire des rois qui veulent enfermer les peuples »- Il est donc inévitable que « l’Europe romantique » soit en même temps celle de « l’éveil des peuples » où se conjuguent libéralisme et élan national. Dans la banlieue de cette Europe romantique, en Transylvanie, deux hommes issus du peuple sicule, c’est à dire pauvres, mais libres, sont tous deux en relation avec le même cercle d’intellectuels et de savants du centre de la région, Kolozsvar (Cluj en roumain, Klausenburg en allemand). L’un, le notaire, y resta plus longtemps que l’autre, le linguiste et éternel étudiant, qui n’y fit qu’un bref séjour. Ils se préparent à voyager - avant de mourir dans la même année, en 1842. Voyages bien réels, laïques même, sans aucune quête mystique de l’identité nationale et ses assises mythologiques, mais initiatiques tout de même, en mesure de se constituer en allégories par leurs directions pour ce peuple coincé entre l’Ouest et l’Est, dont les sicules furent les gardes frontière depuis des siècles dans leurs lisières montagneuses, « à la porte de l’Orient ».

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