VILLE DECHET. Introduction à la description de la nécropole
Wasted city. Introduction to the description of the cemetery

Summary/Abstract: La ville se meurt de l'intérieur. La maladie dangereuse qui la ronge par un virus des sécrétions malignes de la saleté et du mal, de la violence et de la destruction, et qui suit la ville depuis sa naissance, au moment de son épanouissement immodéré, détruit son tissu qui constitue la vie elle-même. En tant qu'acquit de l'expérience collective humaine, pour laquelle Munford dit qu'elle est presqu'aussi importante, dans la propagation de la culture, que la langue, la ville est, en tant que code et en tant qu'acte, construite selon la mesure de la communauté humaine. Lorsqu'elle a perdu cette mesure et cesséd'être un bien collectif et l'espace de la communication humaine et de la satisfaction des besoins de sa substance-contenu - c'est-à-dire de ses habitants -, la ville, pareille à la langue, disparaît; dépourvue de vie en commun, qui est la raison de son existence, elle devient son propre tombeau. L'histoire de la nécropole est trop pleine de villes mortes, désertes, détruites, incendiée ou abandonnées. Les villes mortes, ainsi que les langues mortes, sont les vestiges et les traces les plus tristes des civilisations disparues.

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