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Iuliu Hossu – final de biografie
Iuliu Hossu, final biography

Author(s): Ovidiu Bozgan
Subject(s): History
Published by: Studia Universitatis Babes-Bolyai

Summary/Abstract: Resumé: Iuliu Hossu – fin de biographie Le cardinal Iuliu Hossu (1885-1970) est la personnalité la plus connue de l’histoire mouvementée et tragique de l’Église Roumaine Unie. Promu évêque en 1917 il a vécu les événements douloureux de 1948 qui ont marqué la suppression temporaire de son église par le régime communiste tout en partageant lui-même le sort de la hiérarchie gréco-catholique qui a choisi la résistance au lieu de se soumettre au pouvoir athée. Après avoir été déporté et incarcéré de 1948 à 1955, Iuliu Hossu a été assigné en résidence surveillée dans le monastère orthodoxe de Caldarusani. Il est permis aujourd’hui, grâce à l’ouverture de certaines archives, d’éclairer les dernières années de sa vie, consacrées au combat du futur cardinal pour le recouvrement de la liberté de l’Eglise Gréco-Catholique. En l’occurrence il s’agit des archives du Secrétariat d’Etat aux Cultes, l’héritier du Département des Cultes qui a fonctionné depuis 1957 et jusqu’à la Révolution de 1989. Toujours à Caldarusani, Iuliu Hossu commença son action en faveur de l’Eglise Roumaine Unie, par la voie des pétitions adressées aux dirigeants politiques du pays, en 1964. Reprises en 1966, 1967 et surtout en 1968, les pétitions de l’évêque sont restées sans réponse de la part d’un pouvoir qui estimait la suppression de l’Eglise uniate comme l’un des actes fondateurs du régime communiste, toute discussion sur le statut juridique de cette église étant rejetée au nom de la raison d’état. Pourtant l’action pétitionnaire de l’évêque n’était pas motivée par les seuls devoirs de Iuliu Hossu à l’égard de son église ou par son idéalisme. Le contexte politique semblait se prêter à ce genre d’action. La détente internationale des années soixante ainsi que les options politiques du régime roumain – la désatellisation par rapport à Moscou, la quête d’une nouvelle légitimité politique par la découverte et l’annexion des traditions nationales – avaient nourri beaucoup d’illusions sur la disponibilité des communistes de Bucarest d’établir un dialogue avec les gréco-catholiques. Pour l’année 1968 le pouvoir communiste avait programmé des grandioses festivités pour célébrer le demi-centenaire de l’Union de la Transylvanie avec la Roumanie. Or l’évêque Iuliu Hossu avait été l’un des principaux acteurs de l’union de ce province avec le Vieux Royaume en 1918. Dans leur tentative de récupérer les personnalités symboliques du patriotisme roumain au bénéfice du pouvoir, les communistes de Bucarest ont conçu le projet de faire participer Iuliu Hossu, à côté des dirigeants communistes, à la célébration de 1968. Ce projet a été tenu en échec par l’évêque qui a réfuté toute récupération de son prestige en dehors de la reconnaissance légale de son église.

  • Issue Year: 49/2004
  • Issue No: 1
  • Page Range: 0-0
  • Page Count: 22
  • Language: Romanian