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Falsuri şi falsificatori pentru istoria românească
Fakes and falsifiers for Romanian history

Author(s): Ştefan S. Gorovei
Subject(s): History, Cultural history, History of ideas, Middle Ages, Modern Age, Recent History (1900 till today)
Published by: Editura Universităţii »Alexandru Ioan Cuza« din Iaşi
Keywords: forges; false piles; patriotic fakes; letters; documents; apocryphal chronicles; invented genealogies; the truth of forgers;

Summary/Abstract: Depuis l’Antiquité, la création de témoignages destinés à attester des situations sans existence réelle (qualités, actions, propriétés, descendances, parentés etc.) a constitué une activité fréquente, bien „récompensée” et sévèrement punie (v. Lex Cornelia de falsis, de l’année 81 av. Chr.). Une des principales sciences soit disant auxiliaires de l’histoire, la diplomatique, a consacré un chapitre spécial aux documents faux et a développé, depuis quelques siècles, des méthodes efficaces pour les identifier. En même temps, le domaine des forgeries s’est élargi, en joignant des „artefacts” dont l’étude revient aussi à d’autres sciences (la sigillographie, la numismatique, la généalogie, l’héraldique, mais aussi l’histoire de la littérature, l’histoire du droit, l’histoire de l’art etc.). Parmi les forgeries célèbres, avec un grand impact politique, social ou culturel, on peut citer la Donatio Constantini, les documents pour le comté d’Artois (affaire racontée dans le roman Les Rois maudits), les Protocoles des Sages de Sion et, avant que le XXe siècle s’achève, les journaux de Hitler.De tels témoignages, intégralement ou partiellement faux, ne manquent pas à l’histoire roumaine, mais personne ne s’est hasardé à démarrer une recherche globale et détaillée. Du point de vue du temps de leur création, les forgeries qui intéressent l’histoire roumaine appartiennent, il va sans dire, aux siècles dominés par la culture écrite, mais les grandes „pièces” datent des XVIIIe et XIXe siècles ; du point de vue du temps de référence, ils couvrent une très longue période, depuis l’abandon de la Dacie par l’administration romaine, au temps de l’empereur Aurélien (271 ap. Chr.) jusqu’à l’époque moderne. Dans le cas de la principauté de Moldavie (où s’est cantonnée la communication de l’auteur), à côté des forgeries „banales” (les actes de propriété), on peut ranger une chronique et un fragment de chronique, les forgeries „patriotiques” de B. P. Hasdeu, la „correspondance” du prince Étienne le Grand avec l’archevêque d’Ochrid (1456), les actes du Synode de l’Église moldave qui aurait eu lieu à Jassy (Iaşi) en 1752, plusieurs témoignages d’intérêt généalogique, et d’autres encore, jusqu’à une autobiographie entièrement inventée au XXe siècle.

  • Issue Year: 2022
  • Issue No: 68
  • Page Range: 185-196
  • Page Count: 12
  • Language: Romanian