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„Bonjuriștii” și „duelgii”
Francophiles and Duellists

Author(s): Adrian Valentin Moraru
Subject(s): Cultural history, History of ideas, Local History / Microhistory, Social history, Cultural Anthropology / Ethnology, 19th Century
Published by: Accent Publisher
Keywords: culture; ideology; modernization; occidentalization; revolution;

Summary/Abstract: Le thème de la modernisation de la société roumaine s’inscrit dans le domaine d’intérêt de l’historiographie. Il traite de l’ensemble des idées et conceptions culturelles, sociales et politiques qui ont influencé l’expansion de la modernité roumaine. Le processus a commencé dans la première moitié du XIXe siècle et a changé le visage de la société roumaine. « Modernisation » et « occidentalisation » sont devenues des termes synonymes, désignant pratiquement la même réalité. Il y a eu aussi des réactions critiques, notamment anti-modernes, à ce processus de renouveau, qui a pris des formes révolutionnaires. Le processus d’occidentalisation était lié au contact direct de certains représentants de la société roumaine et de l’élite avec les réalités de l’Occident. Ce contact a généré un complexe d’infériorité culturelle, ressenti, par exemple, par Dinicu Golescu, un boyard réputé pour ses voyages en Europe et dans d’autres zones géographiques. Sa réaction étonnée, son admiration, son désir de transplanter dans l’espace roumain les réalisations de l’Occident caractériseraient également la génération d’étudiants « fortunés » des années 1830 à 1840. Anticipant la controverse entre traditionalistes et modernistes, Mihail Kogălniceanu a affirmé qu’une culture par l’imitation n’est pas souhaitable. Partisan d’une démocratie rurale, Nicolae Bălcescu, a été l’un des principaux promoteurs combatifs de la résolution du problème rural. Le phénomène d’occidentalisation était plein de tergiversations et d’ambiguïtés, au XIXe siècle. Il est visible depuis les années 1830 et s’est manifesté à travers la génération de jeunes qui admirent la culture française. Elle se faisait appeler la génération « bonjuriste », qui faisait des études juridiques, historiques, philologiques, philosophiques à Paris, Vienne, Rome, etc. Les jeunes « bonjuristi » ou « duelgi » étaient progressistes, ils voulaient la modernisation rapide de la société roumaine. Ils avaient le sentiment persistant d’appartenir à une nation marquée par une infériorité culturelle. En effet, la situation des Principautés était très difficile, du point de vue social, politique, économique et culturel, même après l’abolition du régime phanariot. Mais les conservateurs n’aimaient pas l’enthousiasme des changements, ils ne voulaient pas l’occidentalisation des jeunes. Les « bonjuriști » ou les « combattants » ont soutenu que tout devait changer: langue, institutions politiques, vêtements, mode de vie. Dans les Principautés (notamment en Muntenia), l'influence française et italienne dans la langue roumaine s’est manifestée, contribuant à cette tendance des « bonjuriști », devenus en grande partie des « artisans de paix » manteau occidental. La critique junimiste des « formes sans fond » a été la première forme articulée par le conservatisme roumain, influencé, seulement partiellement, par le conservatisme européen.

  • Issue Year: 2019
  • Issue No: 35
  • Page Range: 72-88
  • Page Count: 17
  • Language: Romanian