Monarhul ideal în imaginarul Evului Mediu. René d’Anjou şi Ştefan cel Mare
The Ideal Monarch in the Medieval Imaginary. René d'Anjou and Stefan the Great

Summary/Abstract: René d’Anjou (1409–1480), duc de Bar et de Lorraine, duc d’Anjou, comte du Maine et de Provence, roi de Sicile et roi titulaire de Jérusalem et d’Aragon, est l’une des figures les plus connues des monarques idéaux. Plusieurs historiens ont essayé d’expliquer comment ce souverain mineur est devenu le bon roi René. L’auteur de cette étude met en parallèle leurs découvertes avec les traits du prince parfait, identifiés par Lester Kruger Born, et constate que, pour le roi René, il s’agit des qualités suivantes: le dévouement au bien du peuple, l’intérêt pour le développement économique et la capacité d’établir l’ordre dans sa vie, ses ménages et son pays. Les observations concernant le roi René deviennent, à leur tour, des indices pour compléter le portrait d’Étienne le Grand, prince de Moldavie (1457–1504), comme souverain idéal. L’auteur souligne que le long règne d’Étienne le Grand, la médiatisation – délibérée ou non – de son image, la situation sociale et économique de la Moldavie, le bon gouvernement et l’ordre ont contribué d’une manière décisive à la création et la transmission de sa figure de monarque idéal. Le prince parfait, le bon roi, n’est pas entièrement une création culturelle. La reconnaissance du caractère exemplaire d’un souverain est une expression de la gratitude de ses sujets. Le premier niveau, celui affectif, coïncide chronologiquement avec le règne du monarque et éventuellement avec les années qui le suivent immédiatement. Le deuxième niveau, celui culturel, correspond à un stade ultérieur et peut inclure même quelques siècles. Par l’éducation et par les instruments de la propagande, la figure du souverain pénètre ensuite dans la mentalité collective et son portrait est enrichi de nouveaux traits, certains d’entre eux pour répondre aux besoins idéologiques de l’époque où ils ont été enregistrés.

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